Bonjour à tous ! Aujourd’hui, je vais vous partager mes 5 meilleurs conseils pour réduire le coût de votre crédit immobilier. Que vous soyez primo-accédant ou propriétaire souhaitant renégocier votre prêt, suivez ces astuces pour faire de substantielles économies sur la durée de votre emprunt.
Lorsqu’on se lance dans un projet immobilier, le crédit est souvent indispensable. Mais avec des durées d’emprunt qui s’étalent fréquemment sur 20 ou 25 ans, chaque détail compte pour optimiser le coût total. Un taux un peu plus bas, des frais de dossiers réduits ou encore une assurance emprunteur moins chère peuvent faire la différence et vous permettre d’économiser des milliers d’euros sur la totalité du prêt.
Alors, quels sont les leviers à actionner pour alléger la facture ? Je vais détailler ici les points clés à négocier avec votre banque et les bonnes pratiques à adopter pour obtenir les meilleures conditions de financement. Que vous soyez en cours de recherche d’un bien ou que vous ayez déjà signé, il n’est pas trop tard pour optimiser votre crédit. Suivez le guide !
1. Faites jouer la concurrence entre les banques
Mon premier conseil, et sans doute le plus important, est de toujours faire jouer la concurrence entre plusieurs établissements bancaires avant de vous engager. Les taux et conditions proposés peuvent varier sensiblement d’une banque à l’autre, en fonction de la politique commerciale et des profils de clientèle ciblés.
Chaque banque a ses propres grilles de taux, qui prennent en compte différents critères comme votre niveau de revenus, votre apport personnel, la durée de l’emprunt ou encore la qualité de votre dossier. Alors n’hésitez pas à consulter au moins 3 ou 4 établissements différents, en panachant banques nationales traditionnelles, banques en ligne et courtiers pour comparer ce qui se fait de mieux sur le marché.
Si vous êtes déjà client d’une banque, commencez par négocier avec votre conseiller habituel en mettant en avant votre profil et votre projet. Mais ne vous arrêtez pas là ! Allez voir la concurrence, même si vous n’avez pas l’intention d’y transférer tous vos comptes. Des établissements comme Boursorama, ING ou Fortuneo proposent régulièrement des offres attractives aux nouveaux clients, avec peu de frais et des taux parmi les plus compétitifs.
Les courtiers en crédit immobilier sont aussi de bons interlocuteurs. Leur rôle est de négocier pour vous auprès des banques partenaires et de vous obtenir le meilleur deal possible. Ils ont l’habitude de monter des dossiers et connaissent les arguments qui font mouche. Si leur prestation est payante, elle peut vite être rentabilisée sur la durée de votre emprunt.
Pour chaque banque consultée, demandez une simulation personnalisée et une proposition commerciale ferme, avec un taux et un TAEG (Taux Annuel Effectif Global qui inclut le taux nominal, l’assurance et les frais). Vous pourrez ainsi objectiver votre comparaison et utilisez les meilleures offres pour négocier avec votre banque, si vous souhaitez rester fidèle à votre établissement actuel.
2. Optimisez votre apport personnel
Plus vous mettrez d’apport dans votre projet immobilier, moins vous aurez besoin d’emprunter et donc meilleures seront vos conditions de prêt. L’apport est très apprécié par les banques car il réduit leur risque et prouve votre capacité à épargner. Avec un bon apport, vous obtiendrez plus facilement un taux attractif et vous inspirerez confiance à votre banquier.
Bien sûr, tout le monde n’a pas la possibilité de mettre 50 000 € ou 100 000 € de côté avant d’acheter. Mais l’apport personnel ne se limite pas à votre épargne disponible ! Pensez à mobiliser votre Plan Epargne Logement (PEL), votre Plan Epargne Entreprise (PEE), vos contrats d’assurance vie ou encore des prêts aidés pour lesquels vous êtes peut-être éligible.
Vous pouvez aussi recevoir une donation de votre famille pour constituer ou compléter votre apport. C’est une pratique courante chez les primo-accédants, qui permet d’aider les jeunes à devenir propriétaires, avec un cadre fiscal avantageux. Vos parents ou grands-parents peuvent vous donner jusqu’à 100 000 € chacun tous les 15 ans, sans payer de droits de donation.
Enfin, si vous êtes déjà propriétaire et que vous vendez votre bien pour en acheter un autre, le montant de la vente viendra directement alimenter votre apport. N’oubliez pas non plus la valeur de votre épargne salariale ou de vos stocks options si vous en disposez. Tous ces éléments mis bout à bout peuvent vous aider à atteindre les fameux 10% d’apport minimum souvent demandés par les banques.
3. Soignez votre dossier et votre profil emprunteur
Pour emprunter au meilleur taux, vous devez incarner le client idéal pour la banque : quelqu’un qui paie ses échéances à l’heure et qui rentre dans les cases des grilles d’analyse. Cela ne veut pas dire que les profils atypiques n’ont aucune chance. Mais en règle générale, un emprunteur en CDI sera toujours préféré à un indépendant ou un entrepreneur, même si ces derniers gagnent très bien leur vie.
La banque va étudier en détail votre dossier, vos revenus, votre épargne et vos charges. Elle regardera vos relevés de compte pour voir comment vous gérez votre budget, si vous êtes souvent à découvert, si vous faites beaucoup d’achats impulsifs… Avant de demander un crédit immobilier, prenez donc quelques mois pour assainir vos comptes et donner une bonne image. Pensez aussi à mettre de l’argent de côté chaque mois pour montrer votre capacité à épargner.
Rassemblez tous les documents qui prouvent la stabilité et la pérennité de vos revenus : contrats de travail, bulletins de salaire, avis d’imposition, justificatifs de domicile… Si vous avez des crédits en cours, des prêts étudiants ou un crédit auto par exemple, continuez à les rembourser normalement. Un bon historique de crédit plaide toujours en votre faveur. Vérifiez aussi votre dossier de crédit sur le site de la Banque de France et contestez les éventuelles erreurs.
Côté projet, choisissez un bien qui correspond à vos revenus et à votre apport, sans surestimer votre capacité d’emprunt. Les banques n’aiment pas prendre de risques et préfèrent les projets raisonnables, où l’achat du bien immobilier ne met pas en péril votre équilibre financier. Prévoyez aussi un peu de marge dans votre plan de financement, pour faire face aux frais annexes et aux premiers travaux dans votre nouveau logement.
4. Jouez sur la durée et le montant de l’emprunt
Deux paramètres influent directement sur le taux de votre crédit immobilier et sur son coût total : la durée de l’emprunt et son montant. Plus vous empruntez sur une longue durée, plus le taux sera élevé. C’est mathématique : le risque de défaut est plus grand sur 25 ans que sur 10 ans ! En réduisant la durée, vous obtiendrez mécaniquement un taux plus bas et vous paierez moins d’intérêts au total.
Cela implique en contrepartie des mensualités plus élevées… A moins de réduire le montant emprunté. C’est là que votre apport personnel entre en jeu. En augmentant votre apport, vous pourrez emprunter moins ou sur une durée plus courte, et ainsi bénéficier d’un taux plus avantageux. Attention, cela ne veut pas dire qu’il faut systématiquement vider son épargne ! Gardez toujours un matelas de sécurité de côté pour vos imprévus.
Si votre objectif est de réduire au maximum le coût de votre crédit, visez une durée de 15 ou 20 ans maximum. Au-delà, le jeu n’en vaut plus vraiment la chandelle. Certes vos mensualités seront plus légères en étalant l’emprunt sur 25 ans, mais vous paierez beaucoup plus d’intérêts cumulés. A montant égal, un crédit sur 25 ans coûtera presque le double d’un crédit sur 15 ans en intérêts.
Pour trouver le bon équilibre, rien ne vaut la simulation ! Les outils en ligne des banques vous aident à visualiser l’impact de la durée sur votre taux et vos mensualités. Si vous pouvez vous permettre de rembourser 1 000 € par mois, inutile d’aller chercher une durée de 25 ans et de payer plus d’intérêts que nécessaire. Adaptez la durée à vos capacités de remboursement, votre apport et votre âge. L’idéal est d’avoir remboursé son crédit avant l’âge de la retraite.
5. Faites transférer votre prêt plutôt que de le rembourser
Vous êtes déjà propriétaire avec un crédit immobilier en cours, et vous souhaitez déménager pour acheter plus grand ou changer de région ? Pensez au transfert de prêt ! C’est une option peu connue mais très intéressante dans ce type de situation. Le principe est simple : au lieu de rembourser par anticipation votre crédit actuel, votre banque vous permet de le transférer tel quel sur votre nouvelle acquisition.
L’avantage, c’est que vous conservez votre taux et vos conditions initiales sur le capital restant dû. Seule la durée est réajustée. Vous n’avez donc pas à renégocier votre taux, ni à payer les indemnités de remboursement anticipé qui peuvent atteindre 3% du capital restant dû ! Avec le transfert, ces pénalités sont annulées et vous reprenez le cours normal de votre crédit comme si de rien n’était.
Bien sûr, vous devrez sûrement emprunter un complément pour acheter plus grand. Mais ce complément se négociera aux conditions actuelles du marché, potentiellement plus favorables que celles de votre premier emprunt. Au final, vous paierez moins d’intérêts que si vous aviez dû solder votre crédit initial et en reprendre un nouveau.
Attention, le transfert de prêt ne se négocie pas au dernier moment ! Vous devez prévenir votre banque le plus tôt possible de votre projet de revente et de nouvel achat. Idéalement, la clause de transférabilité doit être prévue dès la signature de votre prêt initial. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez essayer de la faire ajouter par avenant, mais sans garantie que la banque accepte…