Aujourd’hui, je souhaite partager avec vous mon expérience et mes conseils pour vous aider à trouver les financements nécessaires à la concrétisation de votre projet, qu’il s’agisse d’une création d’entreprise, d’un projet associatif ou autre.
Dans le monde compétitif actuel, disposer de ressources financières suffisantes est essentiel pour mener à bien ses projets. Que vous soyez entrepreneur, artiste, étudiant ou membre d’une association, cet article a pour but de vous donner des pistes concrètes pour obtenir l’aide financière dont vous avez besoin.
Au cours de mon parcours, j’ai eu l’occasion de monter plusieurs projets. J’ai ainsi été confronté à la problématique du financement et j’ai dû prospecter de nombreuses pistes pour trouver des solutions. Grâce à cette expérience, je peux aujourd’hui vous faire part de mes recommandations pour maximiser vos chances d’obtenir les fonds nécessaires.
1. Préparer son projet pour convaincre les financeurs
Avant même de partir à la recherche de financements, il est primordial de bien structurer son projet. C’est en effet sur la base de votre projet que vous allez devoir convaincre de potentiels partenaires financiers. Voici quelques conseils pour préparer efficacement votre demande de financement :
Définir précisément ses besoins
La première étape consiste à chiffrer précisément vos besoins. Listez l’ensemble des dépenses nécessaires à la réalisation de votre projet :
- Les investissements (locaux, équipements, véhicules…)
- Les frais de fonctionnement (loyer, salaires, matières premières…)
- Les dépenses immatérielles (formation, communication, études…)
- Le besoin en fonds de roulement pour financer le cycle d’exploitation
Pour estimer au mieux ces montants, n’hésitez pas à demander des devis à différents fournisseurs et prestataires. Pensez aussi à intégrer une marge de sécurité pour faire face aux imprévus.
Définir un plan de financement prévisionnel
Une fois vos besoins clairement identifiés, vous devez établir un plan de financement prévisionnel. Il s’agit de mettre en face de chaque besoin les ressources que vous envisagez de mobiliser :
- Vos apports personnels
- Les apports en capital d’éventuels associés
- Les subventions et aides auxquelles vous pourriez prétendre
- Les emprunts bancaires
- Les autres financements potentiels (crowdfunding, mécénat…)
Votre plan de financement doit être équilibré, c’est-à-dire que le total des ressources doit couvrir la totalité des besoins. Au-delà des montants, détaillez aussi le calendrier prévisionnel des différents flux financiers (apports, subventions, emprunts…).
Formaliser son projet dans un business plan
Si votre recherche de financement concerne un projet de création d’entreprise, il est indispensable de rédiger un business plan. Ce document de quelques pages présente votre projet de façon synthétique et percutante. Il comprend généralement les éléments suivants :
- Un résumé du projet
- La présentation de l’équipe
- L’étude de marché
- La stratégie commerciale et marketing
- Les prévisions financières (compte de résultat, plan de financement, plan de trésorerie)
- Une analyse des risques
Même pour un projet non commercial, formaliser ses objectifs, sa stratégie et ses prévisions financières dans un dossier bien structuré vous aidera à convaincre d’éventuels partenaires.
Un business plan ou dossier de présentation soigné montre le sérieux et la crédibilité de votre démarche. Veillez à être le plus réaliste et objectif possible dans vos prévisions. N’hésitez pas à vous faire accompagner par des professionnels (expert-comptable, conseiller spécialisé…) pour vous aider dans cet exercice.
2. Identifier les différentes sources de financement possibles
Il existe de multiples façons de financer un projet, en ayant recours à des ressources publiques ou privées, sous forme de subventions, de prêts, d’investissements en capital… Passons en revue les principales options qui s’offrent à vous.
Les apports personnels et les « love money »
Vos économies personnelles et votre capacité d’autofinancement constituent souvent la première ressource mobilisable pour votre projet. Le recours à des apports personnels est d’ailleurs fréquemment exigé par les partenaires extérieurs pour les convaincre de votre motivation. Vous pouvez compléter vos apports par du « love money », c’est-à-dire des prêts ou dons provenant de votre entourage familial et amical. Sous certaines conditions, ces apports de proches peuvent ouvrir droit à des avantages fiscaux pour les donateurs.
Les prêts bancaires
Les prêts bancaires classiques représentent la source de financement externe la plus courante. Les banques proposent différents types de crédits professionnels adaptés à vos besoins :
- Crédits à court terme pour financer votre cycle d’exploitation (découvert, facilités de caisse, Dailly…)
- Crédits à moyen et long terme pour financer vos investissements (prêts amortissables, crédit-bail…)
Pour obtenir un prêt bancaire, vous devrez convaincre votre banquier de la solidité de votre projet via un dossier étayé. La plupart des banques exigent également des garanties, comme le cautionnement personnel du dirigeant.
Des établissements spécialisés comme la Banque Publique d’Investissement (BPI) proposent aussi des prêts spécifiques pour les créateurs et repreneurs d’entreprises, souvent à des conditions avantageuses.
Le financement participatif (crowdfunding)
Le financement participatif ou crowdfunding consiste à collecter de nombreuses petites contributions auprès d’un large public, généralement via des plateformes internet spécialisées. Différents modèles existent :
- Le don avec ou sans contrepartie
- Le prêt rémunéré ou non
- L’investissement en capital
Le crowdfunding permet de faire financer son projet directement par le public. Au-delà de l’aspect financier, c’est aussi un formidable outil de communication et de validation de son concept auprès de sa cible.
Il existe de nombreuses plateformes de crowdfunding, généralistes ou spécialisées par type de projets. Étudiez leurs conditions et choisissez celle qui correspond le mieux à vos besoins. Une campagne réussie demande une préparation minutieuse et un effort de communication important.
Le capital-investissement et le capital-risque
Les investisseurs en capital regroupent les business angels et les fonds d’investissement. Ces acteurs investissent dans des entreprises à fort potentiel en échange d’une prise de participation au capital. Au-delà de leur apport financier, ils jouent souvent un rôle actif de conseil et d’accompagnement.
Les business angels sont généralement des particuliers fortunés qui investissent au stade de l’amorçage, pour des tickets de quelques dizaines à quelques centaines de milliers d’euros. Les fonds de capital-risque interviennent sur des tours de table plus importants, à partir d’environ 300 K€.
Le recours au capital-investissement est particulièrement adapté aux projets innovants et à forte croissance. Il implique une ouverture du capital et un partage du pouvoir avec les investisseurs. La sélection des dossiers est très exigeante et demande un solide travail de préparation.
Pour trouver des investisseurs, vous pouvez passer par des réseaux comme France Angels ou France Invest. Vous pouvez aussi participer à des concours de pitch et autres événements dédiés aux startups.
3. Zoom sur les subventions et aides publiques
Les pouvoirs publics proposent une grande variété de dispositifs pour soutenir la création et le développement d’activités, que ce soit au niveau européen, national ou local. Voici un tour d’horizon des principales aides auxquelles vous pouvez prétendre.
Les subventions européennes
L’Union Européenne déploie de nombreux programmes de financement, notamment pour soutenir la recherche et l’innovation. Parmi les plus connus, on peut citer Horizon Europe, le Fonds européen de développement régional (FEDER) ou encore Erasmus+ pour les projets de mobilité. Les subventions européennes sont souvent conséquentes mais leur obtention s’avère complexe. Le montage des dossiers nécessite souvent l’intervention de cabinets spécialisés.
Les aides de l’État
Au niveau national, Bpifrance est un acteur central du financement des entreprises. Son offre comprend une large gamme de solutions, adaptées à chaque étape de vie des sociétés :
- Prêts à taux zéro pour les créateurs et repreneurs d’entreprise
- Prêts à l’innovation
- Garanties pour faciliter l’obtention de financements bancaires
- Aides à l’export…
L’État propose aussi diverses subventions ciblées, notamment pour les entreprises innovantes (concours i-Lab, Bourse French Tech…) ou dans le cadre du plan France Relance.
Pour les créateurs d’entreprise, il existe aussi des exonérations de charges sociales sous conditions, via le dispositif ACRE (ex-ACCRE) par exemple.
Les aides des régions
Les régions sont des acteurs majeurs du financement des entreprises. Elles déploient de nombreux dispositifs, généralement ciblés sur des filières stratégiques de leur territoire. Les aides régionales prennent différentes formes :
- Subventions
- Avances remboursables
- Prêts à taux bonifiés
- Garanties d’emprunt…
La plupart des régions ont leur propre portail dédié aux aides aux entreprises. N’hésitez pas à contacter le service économique de votre région pour connaître les dispositifs existants et les démarches à effectuer.
Les aides locales
Les départements, intercommunalités et communes proposent aussi fréquemment des aides pour soutenir les projets sur leur territoire. Par exemple :
- Subventions à l’immobilier d’entreprise
- Aides à l’embauche
- Allègements fiscaux…
Les chambres de commerce et d’industrie (CCI) peuvent aussi vous accompagner dans le montage de vos dossiers de financement. Certains projets peuvent également être éligibles à des programmes européens déployés localement, comme Leader pour les zones rurales.
La plupart des collectivités disposent d’un guichet unique dédié aux entreprises. Un contact de proximité précieux pour connaître l’ensemble des aides mobilisables dans votre cas.
4. Explorer les pistes de financement privé
Au-delà des financements publics, de nombreux acteurs privés peuvent aussi soutenir votre projet, que ce soit par du mécénat, du sponsoring ou du parrainage. Voici quelques pistes à explorer.
Le mécénat d’entreprise
Le mécénat est un soutien matériel ou financier apporté par une entreprise à une action d’intérêt général, sans contrepartie directe. Les entreprises mécènes bénéficient en retour d’avantages fiscaux, à hauteur de 60% des dons dans la limite de 0,5% de leur chiffre d’affaires.
Pour séduire des mécènes, votre projet doit donc avoir une dimension d’intérêt général (culturelle, sociale, humanitaire, environnementale…) et des retombées valorisantes en termes d’image et de communication pour l’entreprise.
Il existe des fondations et clubs d’entreprises dédiés au mécénat, comme l’ADMICAL. Mais vous pouvez aussi démarcher directement des entreprises en affinité avec votre projet. Préparez un dossier convaincant mettant en avant la qualité et la solidité de votre projet, ainsi que les bénéfices que le mécène peut en retirer.