Depuis le conflit meurtrier de 2020 entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan pour le contrôle de la région du Haut-Karabagh, les Arméniens font face à une situation humanitaire préoccupante. Des dizaines de milliers de personnes ont dû fuir leurs foyers pour trouver refuge en Arménie, laissant tout derrière elles. Dans ces circonstances tragiques, de nombreuses associations et ONG se mobilisent pour leur venir en aide de différentes manières. Cet article a pour but de présenter les actions mises en place et d’expliquer comment chacun peut apporter son soutien au peuple arménien, que ce soit par des dons financiers, matériels ou en donnant de son temps comme bénévole. La solidarité internationale est plus que jamais nécessaire pour permettre aux familles de surmonter cette épreuve et de se reconstruire.
La situation humanitaire préoccupante des réfugiés du Haut-Karabagh
La guerre de 2020 entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, la plus meurtrière depuis le cessez-le-feu de 1994, a ravagé la région disputée du Haut-Karabagh. Ce territoire peuplé majoritairement d’Arméniens mais internationalement reconnu comme appartenant à l’Azerbaïdjan est l’objet de tensions depuis des décennies. Les affrontements de 2020, malgré les appels à la paix de la communauté internationale, ont fait des milliers de victimes, militaires comme civiles, et provoqué l’exode d’une grande partie de la population.
Selon les estimations, plus de 90 000 des 150 000 habitants de l’ancienne république auto-proclamée ont été forcés de fuir et de se réfugier en Arménie dans des conditions très précaires. De nombreuses familles ont tout perdu et se retrouvent dans un grand dénuement, dépendantes de l’aide humanitaire pour survivre au quotidien.
Le sort de ces réfugiés représente un défi immense pour l’Arménie. Ce petit pays du Caucase du Sud de 3 millions d’habitants, déjà confronté à des difficultés économiques et sociales, doit maintenant prendre en charge des dizaines de milliers de déplacés. Malgré les efforts du gouvernement et la générosité de la diaspora, les besoins dépassent largement les moyens disponibles.
Face à cette crise humanitaire, la communauté internationale se mobilise progressivement. Plusieurs pays ont envoyé de l’aide d’urgence et des organisations non gouvernementales apportent leur soutien dans différents domaines : hébergement, soins médicaux, aide alimentaire, soutien psychologique, scolarisation des enfants, etc. Cependant, devant l’ampleur de la tâche, toutes les contributions sont les bienvenues pour améliorer le sort de la population.
L’action des associations humanitaires sur le terrain
Depuis le début de la crise, de nombreuses ONG locales et internationales interviennent en Arménie et au Haut-Karabagh pour porter assistance aux personnes vulnérables. Parmi elles, l’Association Missionnaire Arménienne d’Amérique (AMAA), une organisation caritative fondée en 1918, qui travaille en partenariat avec l’association française Espoir pour l’Arménie.
Dès les premiers jours du conflit, l’AMAA et ses bénévoles se sont mobilisés pour accueillir les réfugiés dans la capitale arménienne Erevan. Des centres d’hébergement temporaires ont été ouverts pour mettre à l’abri les familles qui ont tout perdu. Certains sont hébergés chez des proches mais la plupart dépendent entièrement de l’aide humanitaire.
Les associations fournissent aux déplacés de la nourriture, des vêtements chauds, des produits d’hygiène de base ainsi que des soins médicaux grâce à des dispensaires mobiles. Une attention particulière est portée aux enfants, qui représentent plus de la moitié des réfugiés. Pour leur permettre de poursuivre leur scolarité malgré les circonstances, des classes temporaires ont été mises en place avec des enseignants volontaires.
Mais au-delà de l’urgence humanitaire, les ONG travaillent sur le long terme pour aider les déplacés à retrouver une certaine autonomie. Car la grande majorité ne pourront vraisemblablement pas rentrer chez eux. Il faut donc tout mettre en œuvre pour faciliter leur intégration dans la société arménienne.
Pour cela, les associations proposent notamment des formations professionnelles aux adultes pour les aider à trouver un emploi. Elles apportent aussi un soutien financier aux familles pour payer un loyer et subvenir à leurs besoins le temps de retrouver des revenus stables. Certains micro-projets sont aussi financés pour permettre aux réfugiés de lancer leur propre activité, par exemple dans l’artisanat ou l’agriculture.
Un accompagnement social et psychologique sur la durée est également indispensable. De nombreuses personnes souffrent de stress post-traumatique après avoir vécu les horreurs de la guerre et perdu brutalement leur maison, leur travail, parfois des proches. Des cellules d’écoute et de soutien ont été mises en place par les ONG, avec des psychologues et des travailleurs sociaux, pour les aider à surmonter ce traumatisme.
Toutes ces actions, à la fois d’urgence humanitaire et d’accompagnement sur le long terme, sont essentielles mais représentent un coût important pour des associations qui fonctionnent principalement grâce à des dons. Elles ont donc plus que jamais besoin de la générosité du public pour poursuivre et amplifier leurs programmes auprès des réfugiés.
Comment faire un don pour soutenir les réfugiés
Si vous souhaitez aider concrètement les réfugiés du Haut-Karabagh, faire un don à une association humanitaire est le moyen le plus direct et le plus efficace. Que vous puissiez donner 10 euros ou 1000 euros, chaque contribution est importante et sera utilisée pour financer des actions concrètes en faveur des plus vulnérables.
Pour faire un don en ligne à l’association Espoir pour l’Arménie, qui travaille en lien avec l’AMAA, rien de plus simple. Il suffit de vous rendre sur leur site internet esperancepourlarmenie.org et de cliquer sur le bouton « »Faire un don » ». Vous serez alors redirigé vers un formulaire sécurisé pour saisir le montant de votre don et vos coordonnées bancaires. Si vous êtes imposable en France, votre don est déductible à 66% de vos impôts dans la limite de 20% de votre revenu imposable. Par exemple, un don de 100€ ne vous coûtera réellement que 34€. L’association vous enverra un reçu fiscal à joindre à votre déclaration de revenus.
Il est également possible d’adresser un chèque à l’ordre d’Espoir pour l’Arménie, à envoyer à leur adresse postale : 4 rue du Docteur Paul Diday, 69003 Lyon. Pour les dons importants, comme un legs ou une donation, il est recommandé de contacter directement l’association. Elle pourra vous guider dans les démarches juridiques et fiscales.
Afin de garantir la bonne utilisation des fonds récoltés, Espoir pour l’Arménie s’engage à une totale transparence financière. Ses comptes sont certifiés chaque année par un commissaire aux comptes indépendant et sont consultables par tous les donateurs. L’association communique régulièrement sur l’avancement de ses projets et l’utilisation des dons via son site internet et sa newsletter.
Au-delà des particuliers, l’association sollicite le mécénat d’entreprises et la générosité des collectivités territoriales. De nombreuses communes, notamment celles qui comptent une importante communauté d’origine arménienne, organisent des collectes et reversent une subvention à Espoir pour l’Arménie ou d’autres associations caritatives. Ces partenariats permettent d’amplifier les moyens d’actions sur le terrain.
Parrainer un enfant ou une famille de réfugiés
Une autre façon très concrète d’aider les réfugiés du Haut-Karabagh est de parrainer directement un enfant ou une famille. Cet engagement dans la durée permet d’apporter une aide sur mesure et de créer un lien entre le parrain et le filleul.
Certaines ONG comme SOS Villages d’Enfants proposent ainsi de parrainer un enfant réfugié pour un montant mensuel d’environ 30 euros. Cela permet de financer son hébergement dans une structure d’accueil, sa scolarité, ses soins médicaux, un soutien psychologique si besoin ainsi qu’une aide matérielle à sa famille. En retour, le parrain reçoit régulièrement des nouvelles et des photos de l’enfant, et peut même envisager de lui rendre visite.
Des formules de parrainage existent aussi pour accompagner une famille entière de réfugiés. Pour 50 à 100 euros par mois selon la taille du foyer, il est possible de prendre en charge leur loyer et leurs dépenses courantes le temps qu’ils retrouvent une autonomie financière. Cela peut faire une vraie différence et les aider à se reconstruire après le traumatisme de l’exil.
Au-delà de l’aide matérielle, c’est un véritable lien humain qui se crée entre le parrain et sa famille filleule. Celui-ci peut donner des conseils, encourager les enfants dans leur scolarité, apporter un réconfort moral précieux. De belles histoires d’amitié sont nées de ces parrainages, qui perdurent souvent après la fin du programme quand la famille est autonome.
Si vous souhaitez vous engager davantage auprès des réfugiés arméniens, n’hésitez pas à contacter une association proposant ce type de parrainage. Elle étudiera avec vous la formule la plus adaptée à vos moyens et à vos attentes. C’est un bel acte de solidarité qui peut changer concrètement la vie d’un enfant ou d’une famille dans la détresse.
Partir comme bénévole pour aider les réfugiés en Arménie
Pour ceux qui souhaitent s’impliquer plus personnellement auprès des réfugiés du Haut-Karabagh, il est possible de partir comme bénévole en Arménie pour quelques semaines ou quelques mois. De nombreuses associations recherchent en permanence des volontaires pour les épauler dans leurs actions sur le terrain.
Selon vos compétences et vos aspirations, vous pouvez ainsi vous rendre utile de multiples façons : distribution de colis alimentaires et de produits de première nécessité, animation d’ateliers pour les enfants, cours de français ou d’anglais aux adultes, permanence dans un dispensaire médical, accompagnement de familles dans leurs démarches administratives, etc. Chacun peut apporter sa pierre à l’édifice.
Les besoins sont immenses dans tous les domaines, reflétant la variété des profils des réfugiés. Il y a parmi eux des personnes âgées isolées, des mères célibataires, des enfants orphelins ou séparés de leur famille, des personnes malades ou handicapées… Chaque situation est unique et nécessite une aide adaptée que les bénévoles peuvent apporter.
Avant de s’engager, il est recommandé de bien se renseigner auprès de l’association sur les conditions pratiques de la mission : durée, hébergement, couverture des frais… La plupart des ONG demandent un engagement minimum de 2 à 3 semaines pour une première mission, le temps de former le bénévole. Les frais de voyage jusqu’en Arménie et les vaccins restent généralement à la charge du volontaire, mais l’association prend en charge l’hébergement et la nourriture sur place.
Pour postuler, vous devrez généralement remplir un formulaire détaillant vos compétences et vos motivations, puis passer un entretien avec un responsable de l’association. Certaines missions nécessitent des compétences particulières (médicales, techniques, linguistiques…) mais la motivation et les qualités humaines sont souvent les critères les plus importants. Aucune expérience préalable dans l’humanitaire n’est exigée.
L’Arménie étant un pays sûr, sans risque sanitaire majeur et facile d’accès, c’est une bonne destination pour faire ses premières armes dans le bénévolat international. C’est une expérience extrêmement enrichissante humainement, qui permet de se rendre utile tout en découvrant une culture et en tissant des liens forts. De nombreux bénévoles en reviennent transformés et poursuivent ensuite leur engagement auprès des réfugiés.
Sensibiliser son entourage au sort des réfugiés arméniens
Même sans moyens financiers ni possibilité de partir sur le terrain, vous pouvez aider les réfugiés arméniens à votre échelle en sensibilisant votre entourage à leur situation. Malgré la gravité de la crise humanitaire, celle-ci reste relativement méconnue du grand public, en-dehors de la communauté arménienne. En parler autour de vous, c’est déjà leur apporter un soutien précieux.
N’hésitez pas à relayer sur les réseaux sociaux les appels aux dons et les témoignages des associations présentes sur place. Beaucoup proposent aussi des pétitions à signer pour interpeller les pouvoirs publics sur le sort des réfugiés. Chaque signature compte pour maintenir cette cause sur le devant de la scène et encourager une plus grande mobilisation internationale.