Les récentes inondations dans le département du Pas-de-Calais ont laissé de nombreux sinistrés dans le besoin, nécessitant une mobilisation des pouvoirs publics mais aussi un grand élan de solidarité de la part des citoyens et des associations. Dans cet article, nous allons détailler les différentes façons dont chacun peut apporter son aide et son soutien aux personnes touchées par ces intempéries.
La mobilisation des associations comme la Croix-Rouge et la Protection Civile
Comme à chaque catastrophe naturelle, les grandes associations humanitaires sont en première ligne pour secourir les personnes sinistrées. La Croix-Rouge française est ainsi à nouveau mobilisée en soutien aux populations, participant notamment aux opérations de nettoyage des logements.
Pour soutenir ses missions, les citoyens qui le souhaitent peuvent faire un don d’argent en ligne, directement via le site internet de la Croix-Rouge, ou adresser un chèque à la délégation territoriale du Pas-de-Calais à l’adresse suivante : Lieu-Dit Chemin d’un Arbre, 9 Rue Raymond-Dupuich, 62670 Mazingarbe.
La Protection Civile du Pas-de-Calais est aussi présente pour aider les sinistrés. Les personnes ayant besoin d’assistance et les bénévoles voulant se faire connaître peuvent contacter l’association par téléphone au 03 74 20 03 07 ou par email à l’adresse soutien-populations@pas-de-calais.protection-civile.org.
L’association collecte également des dons auprès des particuliers, entreprises et collectivités, dans le but de financer le matériel nécessaire au déblayage et nettoyage des habitations.
Un réseau d’entraide local mis en place par La Voix du Nord
Le journal régional La Voix du Nord a lancé sur sa page Facebook “La Voix du Nord solidaire : ensemble trouvons les réponses à vos questions” un réseau d’entraide permettant de mettre en relation habitants sinistrés et bénévoles.
Que ce soit pour des dons de vêtements, de meubles, une aide au nettoyage ou encore une garde d’animaux, les personnes souhaitant apporter leur aide ou ayant besoin d’un coup de main sont invitées à écrire au journal à l’adresse lavoixvousrepond@lavoixdunord.fr. La rédaction se chargera ensuite de faire le lien entre sinistrés et volontaires en fonction de leur localisation.
Les précautions à prendre avant, pendant et après une inondation
Si les inondations peuvent survenir n’importe où et n’importe quand, il existe néanmoins quelques précautions permettant de se protéger et protéger sa famille face à ce type d’événement :
Avant une inondation :
- Se tenir informé des risques et des consignes des autorités.
- Avoir un plan familial d’urgence.
- Préparer une trousse d’urgence et des provisions.
- Mettre en sûreté les biens pouvant être déplacés au sous-sol ou au rez-de-chaussée.
Pendant une inondation :
- Se mettre en sécurité, surélever le mobilier.
- Couper le gaz et l’électricité.
- Ne pas aller chercher ses enfants à l’école.
- Écouter la radio pour connaître les consignes à suivre.
- Ne pas téléphoner afin de libérer les lignes pour les secours.
Après une inondation :
- Aérer et désinfecter les pièces.
- Chauffer dès que possible.
- Ne rétablir le courant électrique que si l’installation est sèche.
- S’assurer que l’eau du robinet est potable.
- Faire l’inventaire des dommages.
Les aides mises en place par les pouvoirs publics
Face à l’ampleur des dégâts causés par les inondations, l’État et les collectivités locales ont rapidement réagi pour apporter des solutions concrètes aux sinistrés du Pas-de-Calais.
La préfecture a ainsi initié le déploiement de nombreuses permanences en lien avec la Région Hauts-de-France et l’association France Assureurs, dans les communes les plus touchées, afin de répondre aux différentes problématiques rencontrées :
- Permanences assurantielles destinées à accompagner les sinistrés confrontés à des difficultés comme des expertises non réalisées ou des acomptes non versés.
- Permanences spécifiques animées par le sous-préfet en charge de la reconstruction et des agents de la DDFIP et de la DDTM, sur des thématiques comme la protection individuelle des habitations, l’acquisition via le Fonds Barnier ou la prise en charge des relogements.
Un dispositif exceptionnel baptisé « Mieux reconstruire après inondations » (MIRAPI) a également été activé par le Gouvernement. Celui-ci prévoit un soutien financier bonifié aux propriétaires pour réduire la vulnérabilité de leur habitation, en s’équipant par exemple de batardeaux.
De plus, suite à l’amplification des besoins et à l’offre insuffisante en matière de relogement, notamment dans le secteur de Saint-Omer, des solutions innovantes sont en cours de déploiement telles que :
- La mise à disposition de mobil-homes par des opérateurs privés, avec une prise en charge du loyer via les assurances ou le FARU et un financement du transport et de l’installation par l’État.
- L’extension de 6 mois à 1 an de la durée maximale de prise en charge par le FARU frais de relogement, annoncée par le Premier ministre.
Enfin, sur le volet éducatif, des fonds sociaux exceptionnels ont été débloqués jusqu’à la fin de l’année scolaire 2023-2024 pour aider les élèves résidant ou étant scolarisés dans les communes sinistrées. L’objectif étant de leur permettre d’avoir une scolarité sereine en couvrant certains frais comme la cantine, les transports ou l’achat de fournitures.
L’entraide entre professionnels du bâtiment et sinistrés
Pour accélérer la remise en état des logements endommagés, le groupe Saretec, spécialiste de l’après sinistre, et la Fédération Française du Bâtiment se sont associés en lançant une plateforme gratuite nommée Reconstruire ensemble 62.
Accessible depuis le site www.reconstruire-ensemble.com, celle-ci permet une mise en relation directe entre les entreprises et artisans du BTP et les particuliers sinistrés ayant besoin de travaux de rénovation et réparation.
Au-delà de l’aspect pratique, cette initiative solidaire est une belle démonstration de l’entraide qui peut exister entre professionnels et citoyens, chacun mettant ses compétences au service de l’intérêt général dans ces moments difficiles.
Comment se préparer à l’avance aux situations d’urgence
Si personne n’est à l’abri d’une catastrophe naturelle ou d’un sinistre, il est possible de s’y préparer au mieux en amont, afin de pouvoir y faire face plus sereinement le moment venu. Voici quelques conseils pour anticiper ces situations d’urgence :
- S’informer sur les risques naturels et technologiques existants dans sa région et connaître les consignes des autorités en cas d’alerte.
- Établir un plan familial d’urgence déterminant les tâches de chacun, les lieux de regroupement, une personne ressource à l’extérieur, etc.
- Préparer un kit d’urgence contenant radio à piles, lampe de poche, nourriture et eau, médicaments, vêtements chauds, double des clés, etc.
- Faire des stocks de provisions non périssables et d’eau potable.
- Mettre ses papiers et objets importants en sûreté dans un lieu facile d’accès.
- Avoir chez soi un extincteur et apprendre à s’en servir.
- Repérer les points hauts sur lesquels se réfugier, hors des zones à risques.
- Apprendre les gestes qui sauvent comme le massage cardiaque ou la position latérale de sécurité.
En appliquant ces quelques mesures de précaution et en restant à l’écoute des autorités, il est possible de traverser plus aisément ces épisodes de crise. N’oublions pas que la responsabilité de chacun contribue à la sécurité de tous.
Rester solidaires sur le long terme
Si la solidarité et l’entraide s’expriment avec force dans les périodes qui suivent immédiatement une catastrophe, il est important que cet élan ne s’essouffle pas avec le temps et perdure pour accompagner les sinistrés dans la durée.
En effet, le retour à la normale après un sinistre est souvent long, que ce soit sur le plan matériel avec des travaux qui peuvent prendre des mois, mais aussi sur le plan psychologique, le traumatisme pouvant rester présent bien après les faits.
Il est donc primordial que les personnes touchées puissent continuer à bénéficier d’un soutien dans le temps, à travers :
- Le maintien d’aides financières et logistiques pour ceux ne pouvant réintégrer leur logement.
- La proposition d’un accompagnement psychologique pour surmonter le choc émotionnel.
- L’organisation d’événements conviviaux recréant du lien social au sein des communes.
- La constitution d’associations de sinistrés permettant de mutualiser les problèmes et solutions.
Bref, c’est en maintenant dans la longueur cette culture de l’entraide, initiée dès les premiers jours, que nous parviendrons collectivement à effacer les stigmates laissés par ces terribles inondations et à retrouver un fonctionnement normal.
Conclusion
Face à l’adversité des éléments qui ont durement touché le Pas-de-Calais ces derniers mois, entraînant son lot de drames humains et de dégâts matériels, c’est un formidable élan de générosité qui s’est mis en place pour venir en aide aux sinistrés.
Pouvoirs publics, associations humanitaires, médias locaux, entreprises, simples citoyens… C’est toute une chaîne de solidarité qui s’est activée pour apporter chacun à son niveau un soutien, un réconfort, des solutions à ceux ayant tout perdu.
Cette mobilisation exemplaire montre que face aux crises, notre société sait encore faire preuve d’humanité, se serrer les coudes et placer l’intérêt commun au-dessus des intérêts particuliers. C’est probablement là un motif d’espoir dans notre capacité collective à affronter les défis du futur.
Si les plaies resteront longtemps vives pour ceux ayant subi de plein fouet la furie des flots, les très nombreuses initiatives citées tout au long de cet article prouvent qu’ils ne sont pas seuls dans cette épreuve et que la solidarité agissante des Françaises et des Français peut déplacer des montagnes !
Alors si vous vous demandez que faire pour aider à votre échelle, n’hésitez plus : engagez-vous auprès d’une asso, faites un don matériel ou financier, apportez votre expertise, relayez les appels aux dons… Chaque geste compte et c’est leur addition qui permettra de reconstruire ce que les flots ont emporté !