Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler d’un sujet qui me tient à cœur : le bilan de santé. Cet examen médical complet, aussi appelé « check-up » ou « examen de prévention en santé », est un rendez-vous important qu’il ne faut pas négliger. Effectuer un bilan régulier permet en effet de faire le point sur son état de santé général, de dépister d’éventuelles maladies et d’être bien orienté dans son parcours de soins. Beaucoup se posent les questions : à quel âge faut-il commencer ? À quelle fréquence ? Où se rendre pour cet examen ? Est-ce vraiment utile quand on se sent bien ? Je vais tâcher d’y répondre dans cet article, en me basant sur mon expérience personnelle et mes recherches.
Pourquoi faire un bilan de santé ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le bilan de santé ne s’adresse pas qu’aux personnes âgées ou malades. C’est un examen de prévention qui concerne tout le monde, quel que soit son âge ou son état de santé apparent. L’objectif est de faire un « état des lieux » complet pour :
- Repérer d’éventuels problèmes de santé encore asymptomatiques
- Évaluer les facteurs de risque liés à l’âge, au mode de vie, aux antécédents familiaux
- Mettre à jour ses vaccinations si besoin
- Bénéficier de conseils personnalisés en matière de prévention et d’hygiène de vie
- Être orienté si nécessaire vers des examens complémentaires ou des spécialistes
Certaines maladies graves comme les cancers, le diabète ou les pathologies cardiovasculaires se développent en effet « à bas bruit » pendant de longues années avant de se manifester. Un dépistage précoce augmente considérablement les chances de guérison.
Au-delà de l’aspect purement médical, c’est aussi l’occasion de parler librement de sa santé, d’évoquer d’éventuelles difficultés et de poser toutes les questions que l’on souhaite à une équipe de professionnels. Cela permet de se réapproprier sa santé et d’être acteur de sa prise en charge.
Lorsque j’ai effectué mon premier bilan de santé il y a quelques années, j’appréhendais un peu car je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Mais cela s’est révélé une expérience très positive. J’ai pu échanger avec le médecin sur mes antécédents familiaux qui me préoccupaient, faire vérifier ma tension artérielle, mon audition, ma vue. Tout s’est bien passé mais ce check-up m’a permis d’être rassuré et de repartir avec des conseils adaptés à mon profil. Depuis, j’ai pris l’habitude d’en faire un régulièrement et je me sens davantage impliqué dans le suivi de ma santé au quotidien.
À quel âge faire un premier bilan de santé ?
Il n’y a pas de règle absolue concernant l’âge pour commencer les bilans de santé. Cela dépend de la situation de chacun. On peut distinguer néanmoins quelques repères :
- Avant 30 ans : il est conseillé aux femmes de faire un premier examen gynécologique de prévention (frottis, palpation des seins) à partir de 25 ans. Les hommes peuvent demander un premier check-up s’ils ont des antécédents familiaux particuliers.
- Entre 30 et 40 ans : une consultation de prévention avec bilan biologique peut être proposée pour évaluer d’éventuels facteurs de risque. C’est aussi l’occasion de mettre à jour ses vaccins.
- Entre 40 et 50 ans : il est recommandé de réaliser un bilan de santé complet tous les 5 ans environ (en fonction des facteurs de risque). Aux examens de base peuvent s’ajouter un dépistage du cancer colorectal, un examen de la peau, un électrocardiogramme…
- Après 50 ans : en plus des examens précédents, le médecin proposera un dépistage des troubles visuels, un test de mémoire, une évaluation du risque de chute, etc. La fréquence conseillée est d’un bilan tous les 2-3 ans.
Mais encore une fois, ces repères sont indicatifs. L’essentiel est d’en discuter avec son médecin traitant qui est le mieux placé pour conseiller en fonction du profil de chacun. À tout âge, il ne faut pas hésiter à consulter en cas de symptôme inhabituel ou d’inquiétude particulière.
Dans mon entourage, je vois encore beaucoup de gens, notamment des hommes, qui négligent leur suivi médical et ne consultent qu’en cas de problème avéré. Pourtant, la prévention est primordiale et peut réellement sauver des vies ! Je pense notamment à mon père qui a pu être traité à temps pour un cancer de la prostate diagnostiqué lors d’un bilan, avant l’apparition de tout symptôme. Depuis, il est convaincu de l’intérêt de ces examens réguliers.
Que comporte un bilan de santé ?
Le contenu du check-up n’est pas figé, il s’adapte à l’âge, au sexe et aux facteurs de risque de chacun. Mais en règle générale, il comprend au minimum :
- Un entretien approfondi avec le médecin sur ses antécédents personnels et familiaux, son mode de vie, d’éventuels symptômes
- Un examen clinique complet : poids, taille, tension artérielle, auscultation, palpation…
- Une prise de sang à jeun pour vérifier entre autres la glycémie, le cholestérol, les fonctions rénales et hépatiques, le taux de globules rouges et blancs…
- Une analyse d’urine
- Un électrocardiogramme pour étudier le rythme et la fonction cardiaque
- Des tests visuels et auditifs
En fonction de l’âge et des risques, des examens complémentaires spécifiques peuvent être réalisés ou prescrits :
- Mammographie et frottis pour les femmes
- Recherche de sang dans les selles pour le dépistage du cancer colorectal
- Mesure du souffle pour évaluer les fonctions respiratoires
- Ostéodensitométrie pour apprécier la densité osseuse
- Examen dentaire
À l’issue des examens, un temps d’échange est prévu avec le médecin pour commenter les résultats, donner des conseils hygiéno-diététiques personnalisés, proposer des orientations. Un compte-rendu écrit est remis au patient et adressé au médecin traitant (avec accord du patient). En cas d’anomalie détectée, des examens complémentaires ou un avis spécialisé peuvent être demandés.
Pour ma part, j’apprécie beaucoup l’approche globale de ces bilans qui ne se limitent pas aux aspects purement médicaux. À chaque fois, j’ai pu aborder des sujets qui me tenaient à cœur sur mon équilibre de vie, mon activité physique, mon alimentation… Et repartir avec des pistes concrètes pour m’améliorer. C’est une démarche très positive et responsabilisante.
Où effectuer un bilan de santé ?
Il existe plusieurs possibilités pour réaliser un check-up, en fonction de sa situation :
- Dans un centre d’examens de santé de l’Assurance Maladie : c’est la solution la plus courante. Il y a 85 centres en France qui proposent des bilans entièrement pris en charge pour les assurés du régime général. Les assurés d’autres régimes (MSA, RSI…) peuvent aussi en bénéficier sous conditions. Pour prendre rendez-vous, il faut compléter un formulaire sur son compte Ameli ou s’adresser à sa caisse d’assurance maladie.
- Chez son médecin traitant : de plus en plus de généralistes proposent des consultations dédiées à la prévention, avec un examen clinique poussé et la prescription des examens complémentaires nécessaires. C’est une bonne option si on a un suivi régulier car le médecin connaît bien nos antécédents. Mais dans ce cas, le bilan n’est remboursé qu’à 70% par la Sécu.
- Dans un centre médical privé : certaines cliniques, centres de bilans ou associations proposent des check-up à des tarifs libres (non remboursés). Cela peut être intéressant pour accéder à un plateau technique pointu. Mais les prix sont très variables et il faut demander un devis précis avant de s’engager.
- À l’université : pour les étudiants, des bilans gratuits et confidentiels sont possibles auprès du Service Universitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé (SUMPPS) de son établissement.
Au final, le plus important est de choisir une structure dans laquelle on se sent en confiance et qui offre un accompagnement de qualité sur la durée. Personnellement, j’alterne entre des bilans gratuits tous les 5 ans en centre d’examens, et un suivi plus régulier avec mon généraliste en qui j’ai toute confiance. Je trouve que c’est une bonne combinaison.
Combien coûte un bilan de santé ?
La bonne nouvelle, c’est que l’Assurance Maladie propose des examens de prévention en santé entièrement gratuits et sans avance de frais pour tous ses assurés, tous les 5 ans. C’est un droit qu’il ne faut pas négliger !
Certaines personnes peuvent même en bénéficier de façon prioritaire :
- Les personnes en situation de précarité et éloignées du système de santé (bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire, du RSA…)
- Les personnes âgées de plus de 60 ans en risque de fragilité
- Les chômeurs
- Les personnes handicapées
- Les jeunes de 16 à 25 ans en insertion ou n’ayant pas pu fournir un certificat médical lors de la Journée Défense et Citoyenneté
- Les anciens travailleurs de l’amiante ou d’activités exposées à des poussières de bois.
Si l’on choisit de réaliser son check-up auprès de son médecin traitant dans le cadre d’un suivi classique, le taux de remboursement est de 70% sur la base des tarifs conventionnés. Le reste est à la charge de l’assuré ou de sa complémentaire santé.
Quant aux bilans proposés dans les centres privés, les tarifs sont totalement libres et non remboursés. Ils peuvent aller de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros selon le contenu (de simples examens de base jusqu’aux bilans très poussés avec imagerie, coloscopie, épreuves d’effort…). Il faut être très vigilant et bien se renseigner avant.
Mais globalement, le coût ne doit pas être un frein pour accéder à ces soins de prévention indispensables à notre santé. Au besoin, il existe des aides pour souscrire à une mutuelle et réduire son reste à charge. On peut en discuter, lors du bilan justement !
En résumé
J’espère que cet article vous aura convaincu, si ce n’était pas déjà le cas, de l’importance des bilans de santé réguliers à tout âge. Plus qu’un simple examen médical, c’est un véritable outil de prévention et d’éducation pour devenir acteur de sa santé. N’attendez pas d’avoir des symptômes ou des inquiétudes pour consulter, c’est tout l’enjeu du dépistage précoce !
Pour résumer, retenez qu’un check-up est conseillé :
- À partir de 25 ans pour les femmes (examen gynéco de prévention)
- À partir de 30-40 ans pour les hommes, puis tous les 5 ans
- Plus régulièrement après 50 ans (tous les 2-3 ans)
- À adapter selon ses antécédents et facteurs à risque