Les entreprises, qu’elles soient nouvellement créées ou bien établies, font face à de nombreux défis pour assurer leur pérennité et leur développement. Dans un contexte économique souvent incertain et concurrentiel, il est crucial de savoir comment aider au mieux les entreprises à traverser les périodes difficiles mais aussi à saisir les opportunités de croissance. Que ce soit au niveau financier, fiscal, social ou encore en termes d’accompagnement et de conseils, de multiples dispositifs et solutions existent pour soutenir les entrepreneurs dans leurs projets.
Dans cet article, nous allons faire un tour d’horizon complet des différentes aides et mécanismes de soutien accessibles aux entreprises, en fonction de leur profil et de leurs besoins spécifiques. Nous verrons notamment :
- Les aides financières publiques nationales et régionales
- Les allègements fiscaux et sociaux
- Les solutions d’accompagnement, de conseil et de financement pour les créateurs et les entreprises en développement
- Les dispositifs spécifiques pour les entreprises innovantes ou en difficulté
- Les bonnes pratiques et astuces pour obtenir des aides et bien gérer son entreprise
L’objectif est de vous donner une vision claire et exhaustive des moyens à votre disposition pour aider votre entreprise à passer un cap, surmonter une crise ou accélérer sa croissance. Plongeons sans plus attendre dans le vaste monde des aides et de l’accompagnement aux entreprises !
Tour d’horizon des principales aides financières publiques pour les entreprises
Lorsqu’on parle d’aider les entreprises, on pense en premier lieu aux aides financières directes qui peuvent leur être accordées, notamment au niveau national. Voici un panorama des dispositifs les plus importants.
Les aides nationales incontournables pour toute entreprise
Que vous soyez un créateur, un repreneur ou un chef d’entreprise installé, vous pouvez potentiellement bénéficier des aides suivantes :
- L’ACRE (Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprise) : cette aide de l’URSSAF permet une exonération quasi-totale des cotisations sociales du dirigeant pendant la 1ère année d’activité.
- L’ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise) : si vous êtes demandeur d’emploi, Pôle Emploi peut vous verser un capital correspondant à vos allocations chômage pour lancer votre projet.
- Le prêt à taux zéro : accordé par les banques, il facilite le financement des investissements des jeunes entreprises.
- Les prêts d’honneur : ces prêts personnels à 0%, accordés sur la base d’un projet prometteur, ont un effet de levier pour obtenir un prêt bancaire.
- Les aides à l’embauche : réductions de charges, primes… De nombreux dispositifs existent pour vous aider à recruter.
Dès le démarrage de votre activité, pensez à vous renseigner sur ces aides précieuses. Même si les démarches peuvent parfois sembler complexes, cela vaut le coup de s’y pencher pour financer sereinement son projet.
Zoom sur les aides régionales et locales
En complément des aides nationales, il existe une multitude d’aides financières au niveau local. Chaque région, département ou commune peut en effet proposer ses propres subventions et dispositifs de soutien aux entreprises, en fonction des priorités définies localement.
Par exemple, votre région peut très bien avoir mis en place :
- Des primes à la création d’entreprise
- Des avances remboursables pour aider au démarrage ou au développement d’une activité
- Des aides spécifiques par type de projet : reprise d’entreprise, innovation, transition numérique, écologie…
- Des exonérations fiscales dans certaines zones géographiques (zones rurales, quartiers prioritaires…)
- Des concours avec des prix à la clé pour les lauréats…
Il est donc indispensable de vous rapprocher des acteurs économiques de votre territoire (région, chambre de commerce, incubateurs, structures d’aide à la création…) pour connaître les aides auxquelles vous pouvez prétendre.
N’hésitez pas à solliciter vos élus locaux, souvent de bons relais pour informer sur les dispositifs existants. Les sites internet des institutions territoriales recensent également les principales aides.
Les allègements fiscaux et sociaux pour donner de l’air aux entreprises
Au-delà des subventions, l’État peut soutenir de façon indirecte les entreprises en allégeant temporairement leurs prélèvements obligatoires. C’est le cas avec les mesures fiscales et sociales.
Quelles exonérations et réductions d’impôts possibles ?
En fonction de leur situation, les entreprises peuvent bénéficier de divers avantages fiscaux tels que :
- Des exonérations d’impôts (impôts sur les bénéfices, cotisation foncière, taxe foncière…), souvent lors des premières années d’activité
- Des crédits d’impôts pour certains investissements ou dépenses (recherche, innovation, formation, transition énergétique…)
- Des réductions d’impôts dans le cas d’un investissement au capital d’une PME
- Des délais de paiement ou des remises d’impôts en cas de difficultés de trésorerie passagères
Là encore, les situations varient grandement selon votre secteur d’activité, votre implantation géographique, vos résultats… Il existe toutefois des dispositifs fiscaux applicables à une large palette d’entreprises :
- Le crédit d’impôt recherche (CIR) finance 30% des dépenses de R&D jusqu’à 100 millions d’euros, et 5% au-delà
- Le suramortissement permet de déduire une fraction du prix de certains investissements
- Pour les entreprises implantées dans des zones prioritaires (zones franches urbaines, bassins d’emploi à redynamiser, zones de revitalisation rurale…), d’importantes exonérations d’impôts sont prévues
Pour optimiser votre situation fiscale, rien de tel que de bien vous entourer. Expert-comptable, avocat fiscaliste, administration des impôts : n’hésitez pas à solliciter des conseils pour y voir plus clair et actionner les bons leviers.
Un coup de pouce côté charges sociales
Dernier volet des aides publiques : l’allègement de certaines charges sociales. Si vous embauchez ou si vous êtes un créateur d’entreprise, vous pouvez en effet bénéficier d’exonérations de cotisations patronales bien utiles pour préserver votre trésorerie et votre compétitivité.
C’est le cas avec :
- L’aide à l’embauche d’un premier salarié dans les TPE : pendant 2 ans, l’État prend en charge une partie du salaire et des charges
- Les contrats aidés (parcours emploi compétences) dans le secteur non-marchand, pris en charge à 30 à 60%
- La réduction générale des cotisations sur les bas salaires (ex réduction Fillon) : plus les salaires sont proches du SMIC, plus l’allègement est important
- Les exonérations pour l’embauche de certains publics : jeunes de moins de 26 ans, chômeurs de longue durée, seniors…
Côté dirigeant, les cotisations patronales et salariales peuvent aussi être allégées les premières années grâce à l’ACRE (ex ACCRE). Il s’agit d’une aide précieuse pour se lancer, en subissant moins de prélèvements sur ses revenus.
Se familiariser avec ces différents dispositifs de baisse de charges permet d’y voir plus clair et d’optimiser son budget, surtout quand on débute. Et en cas de questions, les organismes sociaux comme l’URSSAF sont là pour vous informer et vous accompagner.
Trouver des solutions de financement alternatives
Au-delà des aides publiques, de nombreuses entreprises se tournent vers d’autres solutions pour financer leur développement et leurs projets. Tour d’horizon des principales options, du love money au financement participatif.
Mobiliser son réseau avec le love money
Lorsqu’on démarre son activité, il n’est pas toujours évident de convaincre les banques de vous prêter de l’argent. C’est là qu’intervient le love money : ce « financement de proximité » consiste à emprunter de l’argent à ses proches (famille, amis…) pour amorcer son projet.
Cette solution présente plusieurs avantages :
- C’est souvent le moyen le plus simple et le plus rapide de réunir les premiers fonds
- Les conditions de prêt sont en général plus souples et avantageuses qu’avec une banque
- Cela responsabilise et crédibilise le porteur de projet
- C’est un premier pas avant de solliciter des financements plus importants
Attention toutefois à bien formaliser les choses avec un contrat écrit, pour éviter tout litige. Et veillez à toujours respecter vos engagements, au risque de ternir vos relations !
Le crowdfunding, un levier à ne pas négliger
Autre solution qui a le vent en poupe : le financement participatif ou crowdfunding. Le principe : présenter son projet sur une plateforme en ligne pour récolter des fonds auprès des internautes, en échange de contreparties.
Le crowdfunding peut prendre différentes formes :
- Le don avec ou sans contrepartie
- Le prêt rémunéré ou non
- L’investissement en capital, les contributeurs entrant alors au capital de l’entreprise
Très en vogue ces dernières années, le crowdfunding permet de tester son projet et de créer une première communauté de « supporters ». Il nécessite en revanche un gros travail en amont pour créer une belle page de présentation et une bonne campagne de communication. Selon la notoriété du projet et le montant demandé, la collecte sera plus ou moins aisée.
Parmi les plateformes françaises généralistes, on peut citer Ulule, KissKissBankBank, Leetchi… Il existe aussi des sites thématiques selon les secteurs d’activité. N’hésitez pas à vous renseigner et à vous lancer, c’est une aventure enrichissante !
Le capital-investissement pour accélérer la croissance
Pour les entreprises ayant atteint un certain stade de développement et qui ont besoin de fonds propres pour changer d’échelle, le capital-investissement peut être une option intéressante. Le principe : ouvrir son capital à des investisseurs professionnels, qui en échange apportent des fonds mais aussi leur expérience et leur réseau.
On distingue plusieurs types d’investisseurs selon le stade de maturité de l’entreprise :
- Les Business Angels, qui interviennent plutôt en phase d’amorçage
- Les fonds de capital-risque (venture capital) pour la phase de décollage
- Les fonds de capital-développement pour les entreprises plus matures
Faire entrer un investisseur au capital est une décision stratégique importante. Cela implique en effet un partage du pouvoir et un droit de regard de sa part sur la gestion de l’entreprise. D’où l’importance de bien choisir son partenaire financier et de poser les règles en amont.
Mais en contrepartie, c’est un formidable accélérateur pour propulser son activité, en bénéficiant de moyens supplémentaires et de conseils avisés. La plupart des success stories de ces dernières années sont d’ailleurs passées par la case capital-investissement !
Tirer parti de l’accompagnement et du conseil
L’un des meilleurs moyens d’aider une entreprise à grandir et à surmonter les obstacles est encore de l’accompagner et de la conseiller, à tous les stades de son développement. C’est tout l’enjeu des structures d’accompagnement et des professionnels du conseil.
Les atouts des incubateurs et des pépinières d’entreprises
Pour un créateur d’entreprise, pouvoir être hébergé et suivi au sein d’un incubateur ou d’une pépinière est une vraie chance. Ces structures très prisées offrent en effet une multitude d’avantages :
- Des locaux adaptés et des services mutualisés (secrétariat, salles de réunion…), pour un loyer modéré
- Un accompagnement personnalisé avec des coachs et des experts
- Des formations pour acquérir les bons réflexes d’entrepreneur